2011-3 - Fonds Famille Bernardet
 
 

Ce fonds provient des sœurs Marcelle et Yvonne Bernardet et de leur mère. Il s’agit d’une famille française établie à Genève, qui avait des contacts avec des prêtres français, en particulier leur cousin l’abbé Martial Gaspard (curé de Cointrin avant la guerre) et l’abbé René Rameaux (curé de Moussières, Jura français). Ces trois femmes se sont engagées pendant la Seconde Guerre mondiale pour soutenir les nécessiteux et plus particulièrement les prêtres : prisonniers de guerre français (et belge) et leurs familles, réfugiés français d’Alsace-Lorraine, soldats internés en Suisse (polonais et français), prêtres-soldats français. Elles sont les « marraines » d’enfants de familles réfugiées ou dont le père est prisonnier. Elles accueillent à Genève certains de leurs protégés pour quelques mois, d’autres sont chez des sœurs à Sierre. C’est Marcelle qui tient la correspondance. Marcelle et sa mère sont institutrices, il y a des échanges de lettres entre leurs élèves et les enfants victimes de la guerre.
Elles font parvenir de la nourriture, des friandises et des cigarettes, des habits chauds, de l’argent, des livres, des calendriers, des almanachs, des crèches et des images saintes, des timbres (pour collectionneurs). Elles reçoivent aussi parfois des objets d’artisanat, de la nourriture ou des timbres de la part des soldats internés. Souvent elles sont amenées à servir d’intermédiaires pour transmettre un courrier ou tenter d’avoir des nouvelles des familles restées en Zone interdite.

Ce fonds comprend principalement de la correspondance alphabétique (1939-1944) et des agendas (1940-1948).

Le classeur de correspondance qui nous est parvenu contenait plus de 340 lettres. Les expéditeurs sont des personnes apparentées à la famille Bernardet, des œuvres d’entraide (comme le Secours aux Enfants, diverses sections de la Croix-Rouge ou encore l’Œuvre des Autels Portatifs), des prêtres-soldats, des enfants et leurs parents, des prisonniers ou des internés. Pour certaines personnes ou familles, il y a plus de 40 lettres conservées.

Cette correspondance permet notamment d’aborder les thèmes suivants :
• les diverses formes d’aide apportées par une famille française depuis Genève ;
• la vie dans le Jura pendant la guerre, la situation en France occupée et les incitations à la délation (curés Rameaux et Pélot) ;
• les difficultés des réfugiés (la grand-mère de Louise Pachot dicte le 3 janvier 1943 la saga vécue par cette famille lorraine depuis 1914 ; la filleule Hélène Vasseur et sa famille réfugiée de la Somme témoignent n’avoir pas assez à manger ; Mme Mastio réfugiée de Scheilchthal en Alsace parle des trois guerres vécues par ses parents) ;
• les « autels portatifs » reçus par les prêtres Châteaux, Leroy et Rémory ;
• les commentaires sur la guerre par le prêtre Châteaux ;
• la vie des internés en Suisse (les frères Nadolny, Péron, Pieszko, aux Grisons, en Suisse alémanique, au séminaire à Fribourg).

Les agendas indiquent au jour le jour les lettres reçues ou envoyées, les colis et leurs contenus. Des récapitulatifs par prisonnier ou interné indiquent le total des sommes dépensées.

Don de Madame Ginette Philipona

 
 

PLAN DE CLASSEMENT

 

2011-3

     
 

P :

VIE PRIVÉE
  P.1 : Correspondances : lettres reçues (1939-1944)
  P.2 : Agendas (1940-1948)
     
 

R :

RELIGION
  R.1 : Première communion, Yvonne Bernardet
  R.2 : Images pieuses
   
  Extrait de 2011-3.P.1 et P.2:
 
 

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