Nous remercions vivement le Fonds Mécénat SIG et Mme Antoinette Golay pour leur soutien.


 
I - Introduction
 

 

Les Archives de la Vie Privée vous présentent leur deuxième exposition virtuelle autour du thème de la montagne, un lieu de loisirs très populaire dans nos régions, sous le titre «Evasion(s) vers les sommets».

Nous désirons faire découvrir au public les périples vers la montagne, destination touristique, sportive et éducative de prédilection et accessible à tous.

I - Introduction
II - Transports
III - Hébergement
IV - Convivialité
V - Sports d'hiver

VI - Randonnées et escalade
  VII - Populations en montagne


Nos fonds d’archives (photographies et textes) constituent de riches témoignages de ce lieu, affirmant la fascination que la montagne suscitait et suscite auprès de toutes les classes sociales et de tous les âges.

Les évocations des activités montagnardes à proximité de Genève, en Suisse, notamment en Valais, en France voisine mais aussi sur des sommets plus lointains se retrouvent dans les albums de photos, les récits de voyage, ou encore à travers les règlements de clubs alpins.


Fidèle témoin des temps géologiques où le temps se mesure, souvent, en millions d’années, la montagne est aussi un lieu mémoriel d’un autre ordre. Son éloignement, sa quête ardue, sa hauteur, l’associent depuis la nuit des temps, dans l’imaginaire, à un lieu spirituel largement connoté. Un seul exemple : n’est-ce pas sur un sommet que les Commandements furent révélés ?

Les liens entre la montagne et la spiritualité sont manifestes. Des croix et de nombreuses statues de la Vierge accueillent les marcheurs et autres grimpeurs sur les sommets les plus fréquentés. L’effort physique est alors intimement lié à la religiosité.



Au siècle des Lumières et au 19e siècle, la montagne devient le champ d’expérimentation scientifique et éducatif en botanique et géologie; l’éminent érudit Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799) témoigne de ce courant.

Durant l’époque romantique, la montagne est idéalisée et sacralisée par des peintres, romanciers et poètes. L’alpiniste Henriette d’Angeville (1794-1871), surnommée « la fiancée du Mont-Blanc », est une représentante émancipée de cette époque.

L’alpinisme devient graduellement une activité organisée, la fondation du Club Alpin Suisse date de 1863. Avec le tourisme de masse, la montagne a été sécularisée et beaucoup exploitée, ce qui incite désormais à une observation de ce milieu sous l’angle écologique.




La montagne est multiple. Spirituelle, scientifique puis sportive. On croit que ces murailles ferment l’horizon pourtant certains cols se nomment fenêtres, on est alors dans l’ouverture !
On la croit menaçante, elle peut être protectrice : pensons au « Réduit national » si cher à notre armée.
On la dit hostile, elle l’est certes, mais c’est aussi et surtout un terrain de liberté.
La montagne, telle qu’elle est représentée dans nos fonds d’archives, témoigne à la fois des nombreuses activités et de l’imaginaire des personnes qui s’y rendaient.

La course de montagne mène toujours vers un but, en général le sommet ou encore un lac, un chalet ou une cabane. Les sources iconographiques et écrites dévoilent les moyens de transport ainsi que les différents lieux d’hébergement. La nature sauvage d’altitude suscite l’émerveillement des citadines et des citadins.

A la montagne on se retrouve en groupe, en famille et entre amis pour pratiquer des activités et loisirs hivernaux et estivaux comme le ski, le patinage, la randonnée, l’escalade, etc.
Les sorties sont rythmées par des pique-niques, des grillades ou des fondues en hiver. La cueillette de fleurs, de champignons et de myrtilles, la danse ou des jeux amusent grands et petits, femmes et hommes.

Laissez-vous emmener à la montagne, par l’enthousiasme des photographes et des auteurs qui ont fixé des moments d’émerveillement devant la nature, d’efforts et d’émotions partagés.

 


 

 

Télécharger le document d'exposition en format PDF (12 Mo)
 

 
II - Moyens de transports
 

 

Si l’évasion vers les sommets constitue une distraction ou répond à un besoin de ressourcement, elle n’en reste pas moins soumise à des contraintes matérielles importantes jusque dans les années 1970.

Les moyens utilisés pour atteindre les cîmes vont progressivement se diversifier dès la fin du XIXe siècle, au gré des inventions technologiques, et se démocratiser au cours du siècle suivant. Pourtant, rallier les premières hauteurs restera longtemps un périple exigeant préparation et, souvent, combinaison de plusieurs moyens de locomotion.

Quitter un milieu urbain contraignant, mais riche en équipements, pour aller vers une nature encore relativement intacte est enthousiasmant mais aussi source de possibles déconvenues.

I - Introduction
II - Transports
III - Hébergement
IV - Convivialité
V - Sports d'hiver

VI - Randonnées et escalade
  VII - Populations en montagne
Ainsi, un minimum de préparation s’impose quelque soit la durée de l’escapade et le moyen utilisé. Recourir aux transports publics demande de planifier des horaires et procéder à des réservations. A l’inverse, l’usage d’un véhicule privé oblige à s’assurer préalablement de sa fiabilité  et déterminer un itinéraire incluant  de quoi pallier à d’éventuels ennuis mécaniques.

Bref, se lancer à l’assaut des sommets ne se fait pas à la légère !

Nous vous proposons maintenant de découvrir la diversité des moyens utilisés pour se rapprocher de cet espace.
Télécharger le texte intégral avec références en format PDF (104 Ko)



DE LA PLAINE A LA MONTAGNE

La Diligence

Avant l’apparition de véhicules motorisés, la diligence ou le carrosse hippomobile, transport en commun de passagers et de bagages, font partie d’un réseau de liaisons routières express passant parfois près de sommets enneigés.





En voiture !




La moto, la liberté !

A l'inverse de l'automobile, longtemps réservée aux plus fortunés, la motocyclette est rapidement adoptée par de nombreux habitants en Suisse.







La bicyclette, l'effort avant tout !





Le train, la joie des transports en commun !

Hormis l’autocar, le train est un transport public fréquemment utilisé pour accéder à la montagne. Utilisé par choix ou à défaut d’un véhicule privé, il sert bien souvent à transporter des moyens secondaires de locomotion, tels que le vélo. De plus, il n’est pas rare, une fois les grandes lignes ferroviaires empruntées, de devoir monter à bord d’installations plus petites mais non moins impressionnantes. Chemins de fer à crémaillère ou funiculaires (à traction par câble), inventés pour attaquer les dénivelés les plus marqués, font la joie des touristes tout en permettant l’acheminement de marchandises.





AU PIED DES SOMMETS

Une fois parvenus aux pieds des sommets, les touristes s’essaient à des modes de transport ancestraux ou fruits de la technologie la plus récente.

Le mulet, encore et toujours !




 

Le traîneau, la classe !

Traditionnellement utilisé pour le débardage de bois, le transport de fourrage ou d’autres marchandises, le traîneau change partiellement d’affectation avec la venue, dès les années 1880, de vacanciers désireux de découvrir des paysages enneigés à la douce cadence du pas d’un cheval. Davos, tel que nous pouvons le voir sur cette photo n’échappe pas à la règle !



Le téléski, la nouveauté !




 

 

 
 
 
III - Faire son lit à la montagne
 

 

Les adeptes de la montagne passent la nuit sous la tente, au chalet, en cabane ou encore dans un hôtel mondain.

On se repose après l’effort, on s’affaire autour d’une cabane qu’il faut entretenir ou on se réjouit tout simplement d’une nuit dans la nature, sous la voûte céleste, entre amis et amies.

Même à table la nature splendide de la haute montagne est captée à travers la fenêtre.

I - Introduction
II - Transports
III - Hébergement
IV - Convivialité
V - Sports d'hiver

VI - Randonnées et escalade
  VII - Populations en montagne











La cabane du Britannia, appartenant à la Section genevoise du Club Alpin Suisse, est l'une des plus fréquentées des Alpes et, avant tout, un point de départ de la Haute Route.




« Les monts casqués d’argent » chantaient les Pierredariens et Pierredariennes.

A l’occasion de ses 15 ans en 1923, le Club Pierredar évoque l’histoire de sa construction entre 1907 et 1908 dans le massif des Diablerets.

Les photos témoignent de cette course en montagne inhabituelle. Femmes et hommes transportent sur le dos poteaux, portes, volets et autres matériaux de construction.







 

 

 
 
 
IV - Un Lieu de sociabilité et de convivialité
 

 


I - Introduction
II - Transports
III - Hébergement
IV - Convivialité
V - Sports d'hiver

VI - Randonnées et escalade
  VII - Populations en montagne


La montagne se révèle comme un lieu de sociabilité où on tisse des liens avec les compagnes et les compagnons d’excursion.

Les groupes, les familles et les couples partent en course et aux activités montagnardes ensemble.

Les photos et les textes témoignent ainsi des expériences vécues dans une nature qui symbolise à la fois pureté et élévation, un retour aux sources qu’on aimerait partager avec les autres. On cherche « activité, saveur, conquête, aventure » comme le dit Rodolphe Töpffer, dans ses Voyages en zigzag (1844/1854).

Les documents nous racontent des sorties – au-delà du simple dépaysement – comme une expérience collective qui inspire l’imaginaire de liberté face à la beauté d’une nature majestueuse.

Le bonheur de la convivialité est souvent palpable.


Une ribambelle d’amis s’amuse visiblement aussi bien en été autour d’un verre qu’en hiver, costumée pour skier.






 

Au pied du glacier du Rhône à Gletsch, tout au fond de la vallée de Conches, fille, père et mère posent sur un bloc de rocher.

Le village de Gletsch se trouvait à l’époque directement au pied du glacier, aujourd’hui il faut parcourir plusieurs kilomètres pour le voir.

 


L’atmosphère est joyeuse au chalet autour d’une fondue et sur l’herbe : grand sourire et regard lumineux - des amies passent un bon moment ensemble.




Au printemps la cueillette des narcisses amènent les citadines et citadins aux pâturages. Les dames ont coiffé leurs plus beaux chapeaux selon la mode du début du 20e siècle. Grands et petits remplissent de fleurs le panier amené à cet effet en 1938.




 

Arrivé au sommet du Titlis à 3242m en Suisse centrale, le groupe d’hommes et de femmes – marqué par l’effort physique - se repose, en admiration devant l’éblouissant spectacle de la nature.


Dans la région de Montana, un groupe d’adultes et d’enfants se repose après la marche. En vêtements de ville, ils posent devant l’objectif du photographe.




 

Le plaisir de s’évader à deux dans la nature hivernale.

Sur le balcon du chalet, un couple profite du beau temps en partageant une bouteille et un repas.




Balade en famille entre deux averses… Selon le titre de cette page d’album, les vacances d’été en 1953 aux Portes du Soleil furent surtout marquées par une météo froide et humide.




 

Vacances

à Vercorin


1962


En voiture on se rend au restaurant, la raclette est servie sur la terrasse. On a fait connaissance de la « charmante et sympathique famille V. de Bruxelles »




Le photographe est-il le seul spectateur à regarder les trois jeunes hommes qui s’amusent dans le pré ?
Autour du brisoloir posé sur le feu dans le jardin, les amis hument le parfum des châtaignes grillées. Récompense après une balade automnale ?

Entouré de rochers, les compagnons de course se reposent, pieds nus, quel bienfait.


Après l'effort, le réconfort et la détente.

 

 

 
 
 
V - Sports d'hiver
 

 

Hiver comme été, la montagne et ses nombreux reliefs offrent des espaces pour la pratique d'activités sportives et de loisirs à pied, à ski, en raquettes, en patins ou en luge.

 


I - Introduction
II - Transports
III - Hébergement
IV - Convivialité
V - Sports d'hiver

VI - Randonnées et escalade
  VII - Populations en montagne




Aussitôt les premières neiges tombées, la montagne drapée de son manteau blanc attire alors les adeptes de sports d’hiver : les uns recherchent la poudreuse et les pentes vierges, les autres dévalent les pistes, les skieurs de fonds glissent sur des parcours dans un cadre d’exception alors que certains préfèrent découvrir la beauté de la nature chaussés de raquettes ou s’amuser avec leur luge.

 














































 

 

 
 
 
VI - Randonnées, escalade et varappe
 

 


I - Introduction
II - Transports
III - Hébergement
IV - Convivialité
V - Sports d'hiver

VI - Randonnées et escalade
  VII - Populations en montagne





































 

 

 
 
 
VII - Les montagnards et les montagnardes
 

 


I - Introduction
II - Transports
III - Hébergement
IV - Convivialité
V - Sports d'hiver

VI - Randonnées et escalade
  VII - Populations en montagne


 

 


Le regard du randonneur, du grimpeur confirmé ou du skieur est souvent captivé par l’immensité et la beauté des paysages qui l’entourent.

Cherchant à immortaliser par l’image le terrain de ses efforts, on pose devant les plus majestueux sommets, on capture des reflets, on surprend le jeu des ombres et des lumières.









 
Le photographe détache parfois son objectif des massifs convoîtés et des pistes ou sentiers parcourus pour saisir des scènes qui rappellent que la montagne ne se résume pas à un décor touristique ou à un terrain de pratiques sportives.

Elle constitue un espace social et économique, culturel et spirituel avec ses habitants dont les pratiques religieuses peuvent paraître pittoresques pour les citadins.













Le crayon remplace parfois l’appareil photo,
la montagne et ses panoramas composent un cadre attrayant pour le dessinateur :






Recherche documentaire et textes :
François BOS, Isabelle BRUNIER, Annick HISLAIRE, Sabine LORENZ, Geneviève PERRET, Flavia RAMELLI, Dominique ZUMKELLER

Les activités rédactionnelles sont réalisées par des archivistes et historien-ne-s bénévoles.
L'architecture, la maintenance du site, la mise en valeur des contenus sont assurées par un professionnel.
Ce travail représente un coût important. Toute contribution financière nous est utile pour mettre en valeur les archives que nous recevons.
Votre soutien nous est précieux !
Archives de la Vie Privée, 1227 Carouge : CCP 12-6140-2 / IBAN CH49 0900 0000 1200 6140 2